Sous l’intitulé « OMG! Van Eyck was here! », Gand rend hommage aux frères Jan et Hubert Van Eyck, peintres mondialement célèbres. Des activités et événements sous le signe de Van Eyck sont organisés partout dans la ville. L’année de festivités ayant été prolongée jusqu’à juin 2021, vous avez amplement le temps de vous immerger dans la culture de l’un des plus célèbres peintres flamands.

Avec cette balade, vous découvrirez l’œuvre, la vie et l’époque des frères Van Eyck, à savoir le XVe siècle. La balade est également adaptée aux familles avec (jeunes) enfants. Descendez tout en bas de la page et téléchargez le recueil d’activités et de jeux spécialement conçu pour les marmots. Conseil : imprimez le recueil à l’avance, vous serez ainsi fin prêts pour cette aventure !

2,6 km - 3500 marches

Kouter

Le Kouter a toujours été une plaine ouverte. En latin, « cultura » désigne l’action de cultiver la terre. Cette place a toujours été un lieu de prestige à travers l’histoire. Au XVIIe siècle, c’est ici que venait flâner la bourgeoisie gantoise. C’est pour elle qu’un kiosque a été érigé ici, et qu’a été bâti l’Opéra. Avant cela, c’était déjà un lieu de détente. On y trouvait un « rollebane » (une sorte de bowling), un tir à l’oie et un jeu de papegault de la guilde Saint-Sébastien (guilde des archers).

Lorsque Toontje Verstuyft eut l’idée de vendre quelques fleurs dans le quartier du Kouter en 1772, il n’aurait jamais pu imaginer que son initiative serait suivie avec autant de succès. De nos jours, les fleuristes décernent chaque année un prix qui porte son nom.

Sur la place, on trouve aujourd’hui 13 feuilles en bronze de l’artiste américaine Jessica Diamond. Elles font référence à la flore de l’Agneau mystique. Faites le tour : les reconnaissez-vous ? Pas besoin d’être botaniste : sur chaque feuille est inscrite sa dénomination en moyen néerlandais.

Allez jusqu’au Vogelmarkt. Continuez jusqu’à l’angle avec la Koestraat.

Kouter

Angle Vogelmarkt/Koestraat

Levez la tête et observez le haut de la façade de la maison blanche située à l’angle de la Koestraat et du Vogelmarkt. Vous pouvez y voir des reliefs des frères Van Eyck. Il ne s’agit plus de la maison d’origine du XVe siècle, mais c’est probablement ici que les frères van Eyck avaient leur atelier à Gand. Ont-ils peint l’Agneau mystique à cet endroit, à quelques pas de l’église Saint-Jean (devenue depuis la Cathédrale Saint-Bavon) ? Nous n’avons aucune source pour le confirmer ou le réfuter, mais cela semble tout à fait plausible. 

L’un des panneaux extérieurs (milieu-gauche) de l’Agneau mystique montre une vue de la ville à travers une fenêtre. Il pourrait s’agir de ce que Hubert et Jan voyaient à travers leur fenêtre depuis le 2e étage : une rue avec une forteresse à l’angle du côté droit, une chapelle derrière celle-ci et, au loin, des maisons en bois et une porte de la ville. Tous ces éléments étaient présents ici à l’époque. La wolweverskapel (chapelle des tisserands de laine) peut toujours se « visiter » aujourd’hui. Allez jeter un œil dans la boutique située au n°12 de la Kortedagsteeg. Notez toutefois que la porte de la ville sur le tableau a une forme qui ne correspond pas à celle du Walpoort qui se trouvait là à l’époque. Le peintre n’aurait donc pas représenté exactement ce qu’il voyait, mais il s’en serait inspiré.

Allez jusqu’au bout de la Gouvernementstraat (vous arrivez à la cathédrale) et prenez la Limburgstraat à droite.

Maaseikplein : statue des frères Van Eyck

Cette statue des frères Van Eyck a été conçue par le jeune sculpteur gantois Geo Verbanck et l’architecte Valentin Vaerwyck en 1913, à l’occasion de l’exposition universelle. Celle-ci a eu lieu près de la gare de Gand-Saint-Pierre, dans l’actuel quartier des Millionnaires. 

La statue n’était pas encore tout à fait terminée lorsqu’elle a été inaugurée par le Roi Albert Ier, en août 1913. Afin que la sculpture semble complète, le groupe de statues de gauche a été remplacé par une version en plâtre qui avait été peinte en couleur bronze.

Pour le financement de la statue, il a été fait appel à des pays qui participaient à l’exposition universelle et à des villes qui avaient un lien avec Jan Van Eyck. Tous les sponsors ont été remerciés au moyen d’un blason placé à l’arrière du groupe de statues. Outre les blasons de Gand, de Maaseik et de la Flandre, vous pouvez voir ceux des Pays-Bas, de la France, de l’Allemagne, des États-Unis et de la Russie, entre autres.  Si vous vous tenez face au groupe de statues et que vous regardez entre les têtes de Jan et de Hubert, vous verrez la chapelle Vijd, le premier lieu à avoir accueilli l’Agneau mystique.

Dirigez-vous à présent vers l’entrée de la cathédrale, sur la gauche.

Maaseikplein

Sint-Baafsplein

Lorsque l’Agneau mystique fut inauguré en 1432, la cathédrale Saint-Bavon était encore l’église Saint-Jean-Baptiste. Ce n’est qu’en 1540, après que l’empereur Charles Quint fit démolir l’abbaye Saint-Bavon pour y ériger un château espagnol, que l’église se vit attribuer un nouveau saint-patron : Saint-Bavon. Lorsque Gand devint un évêché en 1559, l’église Saint-Bavon devint la cathédrale Saint-Bavon

Aujourd’hui encore, Saint-Bavon est la demeure de l’Agneau mystique. À l’origine, il était suspendu dans la Vijdkapel, la 1e chapelle derrière le chœur. En 1934, deux panneaux ont été volés : les Juges intègres et la grisaille de Saint-Jean-Baptiste. Le second a été retrouvé, mais celui des Juges reste introuvable. Chaque année naissent de nouvelles légendes urbaines à propos de l’endroit supposé où le panneau serait caché. Pour une meilleure conservation du triptyque, celui-ci a déménagé vers la doopkapel à l’avant de la cathédrale, du côté gauche. En 2021, l’Agneau mystique sera à nouveau déplacé, cette fois vers la chapelle du saint-sacrement derrière le chœur, dans le nouveau centre pour visiteurs.

Prenez à présent la Lange Kruisstraat à gauche et empruntez la ruelle à côté du restaurant « De Abt ». Continuez jusqu’au moment où vous voyez sur votre droite une peinture murale de plusieurs mètres de haut, en noir et blanc.

Sint-Baafsplein

Mageleinsteeg

Sur la petite place se trouve une œuvre de l’artiste argentin de street art Francisco Bosoletti. Vous reconnaissez peut-être Adam et Ève, représentés sur le retable. Notez toutefois qu’ils se tournent le dos, ce qui peut sembler assez curieux. Avec cette œuvre, Bosoletti pose la question suivante : « Y aurait-il eu une histoire si ces deux personnages bibliques ne s’étaient pas rencontrés ? ».

Il a intitulé son œuvre Desencuentro, qui signifie discorde. Conseil de l’artiste : prenez une photo de l’œuvre et transformez-la en négatif. La peinture murale prendra alors une toute autre dimension.

Petites rues

Généralement, les balades et visites guidées passent par les rues principales et par les pôles d’attraction touristiques. Aujourd’hui, nous allons vous emmener dans quelques petites rues. Prenez le temps de lever la tête et d’observer les différences entre les styles de façades.

Face à l’œuvre de street art, faites un quart de tour vers la gauche et glissez-vous dans l’étroit passage débouchant sur la Mageleinstraat. Ensuite, traversez cette rue en biais vers la droite et prenez la Bennesteeg, traversez les rails de tram et continuez jusqu’au bout de la Bennesteeg. Vous arrivez dans la Veldstraat, traversez-la en vous dirigeant vers la droite, entrez dans la Nodenaysteeg et prenez la 1e rue à droite (Schuurkenstraat). Au bout, entrez à gauche dans la Van Stopenberghestraat et allez jusqu’au bout de cette rue.  

Patershol

J. Van Stopenberghestraat

Lorsque le film Monuments Men est sorti dans les salles de cinéma en 2014, le graffeur Bart Smeets a peint une gigantesque fresque sur cette façade latérale. La 20th Century Fox a ainsi pu profiter d’un sacré coup de pub pour le film, dont les rôles principaux sont tenus par Matt Damon et George Clooney, et dans lequel la peinture occupe une place importante. 

La fresque de Bart Smeets couvre une surface de 100 m². Elle a nécessité 80 heures de travail, 10 litres de primer et 77 bombes aérosol. Scannez le code QR pour voir l’artiste à l’œuvre ainsi que quelques extraits du film Monuments Men.

QR code

 

 

 

 

 

 

Passez sous le pont Saint-Michel (Sint-Michielsbrug) et tournez immédiatement à droite dans la Pakhuisstraat. Traversez le Korenmarkt en direction de la brasserie « Borluut ».

Korenmarkt (Borluutsteen)

Lorsqu’on observe les panneaux fermés de l’Agneau mystique, une évidence s’impose : deux personnages volent la vedette. Il s’agit de l’échevin gantois Joos Vijd, à gauche, et de son épouse Elisabeth Borluut à droite.  Tous deux sont représentés en train de prier, en grand apparat mais de façon réaliste. Les deux commanditaires du célèbre retable n’étaient plus très jeunes. Ce couple n’avait pas d’enfant. Avec cette œuvre religieuse, ils cherchaient à assurer le salut de leurs âmes. Une messe devait également leur être consacrée chaque jour dans la chapelle Vijd de la cathédrale Saint-Bavon.

Le nom « Borluut » n’est pas inconnu à Gand. Il appartenait à une famille patricienne richissime qui occupait la maison que vous voyez là. Aujourd’hui, on connaît cette maison sous le nom de Borluutsteen. Elle a été construite durant la seconde moitié du XIIe siècle en pierre de Tournai gris-bleu, typique de l’époque. Peu de maisons de cette période sont aussi bien conservées que celle-ci. Remarquez le blason de la famille Borluut : 3 cerfs courant sur un fond bleu.

Poursuivez votre chemin sur le Korenmarkt et tournez à gauche dans le Hooiaard, jusqu’au pont aux herbes (Grasbrug).

Pont aux herbes (Grasbrug)

L’E17 et l’E40 comptent aujourd’hui parmi les principales voies commerciales d’Europe, et ce n’est pas un hasard si elles se croisent tout près de Gand. Vous vous trouvez actuellement sur la version médiévale de l’E40, la voie commerciale allant de Bruges à Cologne. Le trajet de cette voie commerciale à travers le cœur historique de Gand est symbolisé par des pièces de monnaie en cuivre incrustées dans la chaussée. Chaque pièce porte une illustration avec un lien vers un pan de l’histoire de la ville. Scannez le code QR sur les pièces pour de plus amples informations. Vous vous trouvez au début de la route de la monnaie, nous vous conseillons de la suivre lors d’une prochaine visite de Gand.

Traversez le pont et allez jusqu’au bout de la Jan Breydelstraat qui se trouve tout de suite à droite.

Burgstraat (Gekroonde Hoofden)

La façade du restaurant de spare-ribs « De Gekroonde Hoofden » se lit comme un livre d’histoire. Les Gekroonde Hoofden (« têtes couronnées ») sont les Comtes de Flandre du XIIIe au XVIe siècle.  L’histoire commence en haut à gauche avec l’Empereur Baudouin de Constantinople (BC) et se termine en bas à droite avec Philippe II (PF), le fils de Charles Quint (KR). L’homme qui nous intéresse se trouve juste au-dessus de Charles Quint : Philippe le Bon (PB). C’est lui qui fit de Jan Van Eyck son peintre de cour. Le palais gantois de Philippe le Bon se trouvait plus loin dans la rue, à quelques centaines de mètres sur la droite : le Hof ter Walle. C’est là que naquit Charles Quint en 1500. Le palais prit alors le nom de Prinsenhof (« Cour des Princes »).

Saviez-vous que la dernière rangée en bas présente les Comtes de Flandre de la Maison de Habsbourg, et l’avant-dernière, ceux de la Maison de Bourgogne ?

Prenez à droite en direction du Château des Comtes. Sur la Veerleplein, prenez tout de suite à droite vers l'angle, en direction du portail surmonté de la statue de Neptune.

Gekroonde Hoofden, Burgstraat

Sint-Veerleplein (Oude Vismijn)

À l’époque de Jan Van Eyck, on trouvait ici l’église Sainte-Pharaïlde (Sint-Veerlekerk), qui a donné son nom à cette place. Il y avait un marché aux légumes, alors que sur l’actuel Groentemarkt (« Marché aux légumes ») se tenait à l’époque un marché aux poissons. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle qu’a été construite ici une nouvelle halle baptisée oude vismijn (ancien marché aux poissons). Entrez et jetez un œil au bureau d’information de l’office du tourisme. Vous y trouverez un tas d’informations pour votre prochaine excursion à la découverte de Gand.

En sortant, laissez le Château des Comtes sur votre gauche, traversez la Sint-Veerleplein, traversez les rails de tram et entrez dans le Kraanlei. Profitez du spectacle offert par la multitude de belles façades. Saviez-vous que les tonneaux de vin bourguignon destinés à Philippe le Bon étaient déchargés ici avec une grue ?

Marchez jusqu’à la Zuivelbrugstraat, traversez le pont du laitage (Zuivelbrug) et entrez dans la Meerseniersstraat. Au bout de celle-ci, prenez tout de suite à gauche jusqu’à l’angle du Vrijdagmarkt et de la Waaistraat.

Sint-Veerleplein

Waaistraat

À la demande de l’émission de la VRT Iedereen beroemd, chacun des panneaux de l’Agneau mystique a été revisité par 12 artistes. Le résultat que vous voyez ici est une collaboration entre la fleuriste Paulien Verhaest (vous trouverez son magasin Blommm un peu plus loin dans la rue) et l’artiste de street art Ceepil.

L’œuvre a été réalisée en 2 étapes : dans un premier temps, Ceepil a peint deux personnages mêlés dans son style caractéristique, ensuite, par-dessus, Paulien a reconstitué la cape de Jean-Baptiste à partir de diverses fleurs et plantes représentées sur le retable de Van Eyck. L’œuvre est évolutive : au fur et à mesure que les fleurs se fanent et subissent le déferlement des différents phénomènes climatiques, l’œuvre de Ceepil devient lentement mais sûrement plus visible.  Si vous avez manqué l’émission, vous pouvez voir un court extrait sur la création de cette œuvre en scannant le code QR suivant.

QR code

 

 

 

 

 

 

Retournez sur vos pas et avancez sur le Vrijdagmarkt.

Vrijdagmarkt (Jacob Van Artevelde)

Au milieu du Vrijdagmarkt se tient l’un des héros gantois :  Jacob van Artevelde. Durant la Guerre de Cent Ans qui opposa la France à l’Angleterre, ce négociant en laine prit la tête de Gand, unit les villes drapières flamandes qu’étaient Gand, Bruges et Ypres, forgea des alliances avec l’Angleterre et resserra les liens entre la Flandre et le Hainaut. Vous pouvez lire toute l’histoire dans les reliefs sur le socle.

Grâce à ses efforts, Gand put à nouveau acheter de la laine anglaise et produire et vendre des draps. La ville, qui se trouvait alors en situation de crise profonde, redevint économiquement prospère. Mais cette prospérité raviva également les vieilles rancunes entre tisserands et foulons. C’est dans ce contexte d’animosité que Jacob fut assassiné par un tisserand, juste devant sa maison de la rue Kalandeberg.

Saviez-vous que Jacob Van Artevelde entretenait des relations très étroites avec le roi d’Angleterre Édouard III ? Dans l’abbaye Saint-Bavon, la reine d’Angleterre Philippa donna naissance à un fils, Jean de Gand. Jacob van Artevelde prénomma son fils Philippe en hommage à sa marraine la reine Philippa. À cet endroit même sur le Vrijdagmarkt, Jacob couronna la reine d’Angleterre reine de France, ce qui engendra un nouveau chapitre dans la Guerre de Cent Ans, car les Français ne pouvaient évidemment pas l’accepter : ils avaient déjà un roi !

Tenez-vous face à Jacob van Artevelde, dirigez-vous vers l’angle du Vrijdagmarkt sur votre droite derrière la statue et avancez jusqu’au bout de la Wijzemanstraat.

Statue de Jacob Van Artevelde

Bij Sint-Jacobs

Nous nous arrêtons devant une autre des peintures murales réalisées pour célébrer Van Eyck. Observez-la bien : que voyez-vous ? Que reconnaissez-vous ? Essayez de reconstruire vous-même l’histoire que l’artiste argentine Hyuro (Tamara Djurovic) tente de raconter.

Cette artiste est connue pour ses œuvres oniriques et surréalistes, où les femmes occupent souvent un rôle central. Le drap représenté ici fait référence aux étoffes et vêtements somptueux que l’on retrouve dans l’Agneau mystique. Les motifs de fleurs sont un clin d’œil à la splendeur botanique de cette œuvre. Souvent, Hyuro intègre aussi un message politique dans ses œuvres. C’est également le cas ici : sous le drap se cachent les gens que les politiques préfèrent aujourd’hui dissimuler « sous le drap », à savoir les réfugiés. Cela explique aussi le titre de l’œuvre : Covering the Uncovered.

Face à la peinture murale, partez sur la gauche. Traversez la Kammerstraat et empruntez l’une des petites rues les plus féériques de Gand : la Serpentstraat. Au bout, tournez à droite dans l’Onderstraat. Sur votre gauche, vous trouverez l’étroite Werregarenstraat, même si peu de Gantois connaissent le vrai nom de cette rue : tout le monde l’appelle la ruelle aux graffitis (Graffitistraatje).

Hyuro

Werregarenstraat (ruelle aux graffitis)

Cette balade sur les traces de l’un des plus grands peintres médiévaux se clôture au milieu d’œuvres d’artistes contemporains.

Les graffitis sont souvent perçus comme des actes de vandalisme. Mais ici, dans la Werregarenstraat, mieux connue sous le nom de ruelle aux graffitis, chacun peut s’exprimer librement sur tous les murs. Vous trouverez donc des œuvres de débutants, d’artistes amateurs et d’artistes de street art renommés. Étant donné que cette ruelle est en accès libre, son aspect change pratiquement chaque semaine. Quelques artistes aujourd’hui renommés, comme Klaas Van der Linden, viennent régulièrement ajouter de nouvelles œuvres. Klaas travaille souvent en noir et blanc avec des squelettes. Observez bien et vous trouverez ce qu’il a réalisé ici.

Graffitistraatje

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