À Gand, il n’est pas nécessaire de visiter un musée pour admirer de l’art. Cette promenade dans le centre vous fait découvrir les œuvres présentes dans l’espace public. Ces œuvres d’art ont été créées à l’initiative de divers commanditaires publics ou privés, dont la Ville de Gand et l’université, mais ont pour point commun d’être accessibles gratuitement. Certaines suscitent l’admiration, d’autres la controverse, mais il ne pourrait en être autrement à Gand ! Bonne découverte!
2,3 km - 3000 stappen
'Het beeld van de Mensenrechten' de l’artiste plasticien MaRf.
La première œuvre d’art que vous découvrez se trouve derrière le Château des Comtes, au milieu de la pelouse : Het beeld van de Mensenrechten de l’artiste plasticien MaRf. L’artiste a intégré dans le socle de sa « statue de la liberté » deux pierres qui avaient été taillées par Nelson Mandela à Robben Island.
Bon à savoir : La première pierre du Château des Comtes a été posée en 1180. Cette statue devrait bientôt céder la place à la construction du nouveau centre pour visiteurs du Château des Comtes, ce qui suscite une certaine agitation pour l’instant.
Ai Nati Oggi (2011) de l’artiste italien Alberto Garutti
Retournez sur la Sint-Veerleplein et cherchez les 3 lampadaires aux coins de la place. Ils n’en ont pas l’air, mais ces lampadaires sont aussi des œuvres d’art !
Avec son œuvre Ai Nati Oggi (« à ceux qui sont nés aujourd’hui ») (2011), l’artiste italien Alberto Garutti adresse une ode aux nouveau-nés de Gand. L’œuvre est reliée aux maternités gantoises. Les parents peuvent appuyer sur un interrupteur à la maternité, ce qui a pour effet d’allumer les lampadaires. La nuit, lorsque l’éclairage est allumé, il s’éteint un moment à chaque naissance. À l’origine, l’œuvre avait été placée sur le Vrijdagmarkt, à l’occasion du festival « Over the Edges » en 2000.
De mens-vogel de l’artiste Jeffrie
Traversez le Pont aux Exécutions (Hoofdbrug) qui surplombe la Lieve et tournez à gauche sur la Jan Breydelstraat. À la fin de la rue, descendez le Korenlei jusqu’à la Ravensteinstraat. Dans le jardin du n° 12, vous pouvez admirer la sculpture De Mensvogel de l’artiste Jeffrie. De nombreux Gantois viennent y noter leurs souhaits et les glisser sous la statue.
Œuvre abstraite de Maurits Witdouck
Traversez la Sint-Michielsplein pour rejoindre l’Onderbergen et marchez jusqu’au jardin en devanture du bâtiment Het Pand. Vous y trouverez l’œuvre abstraite de Maurits Witdouck, qui fait référence à l’enchevêtrement des 11 facultés de l’université de Gand.
Les Oiseaux bleus de M. Maeterlinck
Continuez tout droit et tournez à gauche au coin de la rue. Arrêtez-vous un instant sur le pont. En journée, vous pouvez voir des oiseaux blancs en origami dans l’arbre sur votre gauche, mais c’est au coucher du soleil que cette œuvre scintille vraiment, notamment en se reflétant sur la Lys. Cette œuvre fait partie de la promenade « Ghent by Night ». Il s’agit d’une installation lumineuse intitulée Les oiseaux bleus. L’œuvre est inspirée de la pièce de théâtre L’oiseau bleu de Maurice Maeterlinck, Gantois lauréat du prix Nobel de littérature. La pièce parle de la quête du bonheur symbolisé par un petit oiseau bleu. L’installation a été créée par le studio de création français Pitaya pour le Festival de la Lumière de 2012 et a été achetée par la Ville de Gand en 2016.
L’Agneau mystique de l’artiste belge Bart Smeets (SM8S)
Au bout du pont, tournez à gauche et descendez la Predikherenlei jusqu’à la Jan van Stopenberghestraat. Sur votre droite s’étend le grand graffiti L’Agneau mystique (2014) de l’artiste belge Bart Smeets/Smates/SM8S. Cette fresque a été réalisée à la demande de l’Office du tourisme à l’occasion de la première à Gand du film Monuments Men, de et avec George Clooney.
Broche (2017) de l’artiste turque Ayşe Erkmen & HD400 (2017) de l’artiste belge Ann Veronica Janssens
Parcourez le Korenmarkt et vous ne tarderez pas à découvrir 2 grandes œuvres verticales : Broche et HD400 :
- Broche (2017) de l’artiste turque Ayşe Erkmen est une chaîne en or de 20 mètres de haut dont les maillons évoquent les fenêtres gothiques des bâtiments médiévaux environnants.
- HD400 (2017) de l’artiste belge Ann Veronica Janssens fait référence au profilé en H, la poutre de soutien utilisée dans les bâtiments modernes, ainsi qu’à l’industrie métallurgique du North Sea Port.
En évoquant les bâtiments anciens et nouveaux du centre-ville, ces deux œuvres constituent le pendant l’une de l’autre.
De Maagd (la Vierge) (2014) de l’artiste belge Michaël Borremans
Traversez la Klein Turkije pour rejoindre la Goudenleeuwplein et regardez le clocher sur votre droite. Au-dessus des portes de l’ascenseur, vous voyez la fresque De Maagd (la Vierge) (2014) de l’artiste belge Michaël Borremans. Les rayons qui sortent des yeux de la jeune femme renvoient aux rayons du Saint-Esprit, sur le panneau central de l’Agneau mystique.
Bon à savoir : Vous vous trouvez juste à côté de la Halle municipale, construite en 2012, une création acclamée des architectes Robbrecht, Daem et Marie-José Van Hee. Les Gantois étant ce qu’ils sont, ils ont immédiatement rebaptisé la Halle municipale « Schoapstal » (la bergerie), exprimant ainsi leur mécontentement face à la présence de cette construction moderne dans le centre historique.
La Fontaine des agenouillés (1937) de l’artiste belge Georges Minne
Descendez les marches pour atteindre le parc au pied du Beffroi. Vous y découvrez la Fontaine des agenouillés (1937) de l’artiste belge Georges Minne. À Gand, cette statue est surnommée « les pisseurs ».
Les danseurs morisques (1992) de l’artiste belge Walter De Buck
Montez vers la Cataloniëstraat. Au-dessus de la Maison des Maçons, vous apercevez les danseurs morisques (1992) de l’artiste belge Walter De Buck. Les morisques désignent les musulmans espagnols qui ont été contraints d’abandonner leur profession au XVIe siècle et de se convertir au catholicisme. La seule chose qu’ils pouvaient encore faire était de danser pour l’armée.
"Toen ik klein was en onder tafel woonde" – de l’artiste céramiste gantois MaRf
Passez devant le Beffroi et tournez à gauche sur la Sint-Baafsplein. L’œuvre Toen ik klein was en onder tafel woonde (lorsque j’étais petit et que je vivais sous la table) se trouve presque à l’extrême droite, devant la Halle aux Draps. Cette sculpture en bronze a été réalisée par l’artiste céramiste gantois Marf d’après un poème de Roel Richelieu van Londerzeele.
Jetez maintenant un œil à la tour de la Cathédrale Saint-Bavon derrière vous. À 113 m de haut se dresse la croix en acier inoxydable réalisée par l’artiste belge Kris Martin en 2011. La barre horizontale de la croix ressemble à 2 bras repliés devant le visage du Christ. Au lever du soleil, la lumière est réfléchie par le métal brillant.
Avancez jusqu’à l’entrée de la Cathédrale. Sur votre gauche se trouve une maquette palpable en bronze de l’artiste Marf, avec une explication en braille.
Bon à savoir. Deux autres œuvres sont à découvrir dans la Cathédrale : il vous suffit de lever directement la tête en entrant pour voir OPUS, de Wim Delvoye. Vous pouvez également admirer l’Adoration de l’Agneau mystique des frères Van Eyck, datant de 1432.
Mystic Leaves (2001) de l’artiste américaine Jessica Diamond
Passez par les rues Lange Kruisstraat, Kalandeberg et Kouterdreef et partez à la recherche des 18 feuilles en bronze dispersées sur le Kouter. Cette œuvre intitulée Mystic Leaves (feuilles mystiques) (2001) a été réalisée par l’artiste américaine Jessica Diamond. Toutes les feuilles en bronze font référence à des plantes de l’Agneau mystique. En observant attentivement, vous pourrez déchiffrer le nom des plantes dans les nervures.
Bon à savoir : Chaque dimanche se tient un marché aux fleurs haut en couleur sur le Kouter.
Fresque (2005) de l’artiste belge Jan Van Imschoot.
Marchez jusqu’à la Brabantdam. Arrivé à hauteur de la François Laurentplein, vous verrez sur votre droite la Fresque (2005) de Jan Van Imschoot. Cet artiste belge illustre sa passion pour les scènes historiques et les histoires oubliées de Gand.
Groupe de statues De Passanten (2017) de l’artiste belge Michaël Borremans
Empruntez le quai des tonneliers (Kuiperskaai) pour arriver finalement sur la Miriam Makebaplein, en face de la bibliothèque De Krook. Vous y trouverez le groupe de statues De Passanten (2017) de l’artiste belge Michaël Borremans. Cette sculpture illustre le rôle de la bibliothèque comme lieu de lecture, d’apprentissage et d’échange de connaissances. Mais aussi de potins. ;-)
Bon à savoir : La bibliothèque De Krook est un bâtiment dont l’architecture joue avec l’ombre et la lumière. Les architectes Klaas Goris et Ralf Coussée ont conçu ce bâtiment en partenariat avec le bureau catalan Aranda Pigem Vilalta Arquitectes. La nouvelle bibliothèque a ouvert ses portes en mars 2017.